Ce fut une journée terrible.
190 km à travers le désert.
A notre gauche, les montagnes nues de la chaîne des « monts célestes » Reluisant d’un gris pâle sous le soleil impitoyable. A notre droite les confins nord du terrible désert de Taklamakan. Au milieu une route toute droite, désespérément plate, interminable. Seuls deux petits villages et quelques stations d’essence pour briser la monotonie et pour offrir un peu d’ombre. Abris éphémères, la température y étant à peine quelques degrés moins élevée qu’en plein soleil. Pour la première fois depuis notre départ le thermomètre à atteint les 40 degrés.
Seule rafraîchissement : Une pompe d’irrigation après le premier tiers du parcours nous offrit quelques instants de rafraîchissement. Sinon : rien. Pas d’ombre, pas un arbre. Mais pas mal de chantiers, et beaucoup de poussière à avaler.
Personnellement, je savais déjà avant le départ que cette étape serait trop longue pour moi. Après quelques jours en selle seulement, une telle distance à couvrir en VTT venait trop tôt pour moi. Mais ce n’était pas seulement la distance qui a eu raison de moi, mais plutôt la chaleur. Jamais moi, ni aucun de mes compagnons d’ailleurs, n’avons roulé sous un tel soleil de plomb ! Même un départ matinal et une longue pause de midi n’auront pas suffi, et après 150km, le corps en totale surchauffe je décidais d’arrêter là cette torture, et j’ai fini le reste en voiture. Pousser plus loin mes limites aurait pu être dangereux.
Dix km plus loin, c’était au tout de Nico de résigner, lui aussi jugeant plus sage de ne pas aller au devant d’ennuis sérieux.
Finalement ils ne furent donc que trois à terminer cette étape : L’increvable Charles, le surprenant Curt et Jason, notre guide Chinois, mieux adapté à ces températures inhumaines pour un Européen.
Les "monts célestes" et le désert du "Taklamakan"