Décidément, les choses vont mal.
Aujourd’hui, alors que j’étais bloqué une fois de plus à un glissement de terrain, l’un des camions qui venaient de traverser le chantier de la direction opposée a heurté mon coffre gauche et m’a projeté par terre. Une fois de plus, je n’ai rien de cassé, heureusement, mais une fois de plus, je suis amoché de tous les cotés. C’est surtout ma jambe droite, déjà maltraitée dans ma chute au Guyana qui a encaissé. Mais mon coude droit, celui qui m’embête avec une tendinite, n’est pas beau à voir non plus, malgré les protecteurs de ma veste. Comme la parole des derniers jours est de positiver, je me dis que sans ma veste protectrice cela aurait pu être bien pire. Le pauvre gars qui m’a renversé était tout paniqué, voulait appeler police et ambulance, échanger nos assurances. Mais je ne voyais pas vraiment l’intérêt de réclamer un dédommagement d’une compagnie colombienne, où mes chances sont proches de zéro, et j’ai dit au gars d’oublier l’affaire et de continuer sa route. Le pauvre diable n’en croyait pas ses oreilles, et en guise de cadeau, il m’a offert…..un marteau pour retaper mes coffres.
Ce qui me cause bien plus de soucis, c’est ma moto. Les deux coffres sont bien cabossés et ne ferment plus. Je les ai provisoirement fixés avec des sangles, mais il va me falloir trouver rapidement un soudeur en aluminium pour les réparer. Si elles peuvent encore être réparées bien sur ; sinon il va falloir encore improviser. En attendant, il pleut dehors (Quelle surprise !) et mes coffres se remplissent d’eau.