Il a fallu trois jours de chasse aux documents, certificats, timbres et autres tampons ; mais tout cauchemar a une fin. Jeudi, après encore une fois huit heures de guerre de paperasses, à 15.45 j’ai garé ma moto dans l’enceinte du port de Colon.  Le port ferme à 16 heures, et le cargo est parti  la nuit même….

Ma moto voyagera deux jours dans un conteneur avant d’être débarquée à Cartagena, en Colombie. Nous sommes cinq à nous avoir partagé deux conteneurs de 40 pieds. Steve, un Américain qui est parti de son New Hampshire natal en Land Rover pour rallier Ushuaïa ; Paul, un Anglais, qui avec son épouse fait le tour du monde en Land Rover également. Ils sont en route depuis trois ans, vont descendre à Ushuaïa, puis remonter l’Afrique pour rentrer dans leur Angleterre natale. Il y a ensuite Kobi, un Israélien. Avec sa femme et ses trois enfants ils sillonnent l’Amérique centrale en 4x4, prenant bien leur temps, et sans projets concrets. Finalement il y a Taquino, un Equatorien qui rentre chez lui en pickup Chevrolet, après avoir bossé la saison au Canada. Les trois jours de galère commune nous ont bien soudés ensemble, on s’est bien aidés mutuellement et on se quitte en amis.

Dès que je suis sorti du port j’ai attrapé le premier taxi venu, et j’ai fui la misère de Colon pour me rendre à Portobello,  où j’attends de quitter le pays à mon tour. Ce sera pour lundi 24 octobre seulement. J’embarquerai à bord d’un voilier qui, en cinq jours m’emmènera en Colombie.

Mise à jour: Quatre jours après que ma moto ait quitté Colon, j'étais toujours sans nouvelles, ni documents. Ceux-ci n'auraient été prèts, qu'une fois le cargo hors du port. Je dois avouver que j'ai commencé à devenir un peu nerveux.De plus, je n'arrivais à ne joindre personne au téléphone.

Ce matin enfin, j'ai reçu par email les documents du shippinng. Mais je ne sais toujours pas où récupérer ma moto en Colombie, à part qu'elle sera quelque part dans le port de Cartagena. Espérons que celui-ci ne sera pas trop grand.