Ce n’est pas encore tout à fait la transition entre l’Amérique Centrale et l’Amérique du Sud, mais comme symbole on ne fait pas mieux : Le Canal de Panama.
Construit il y a un siècle, au prix de dizaines de milliers de vies humaines, ce canal de 77 km relie l’Océan Pacifique à l’Atlantique, évitant un détour de 13000 km aux bateaux qui auparavant devaient contourner le dangereux Cap Horn. Actuellement, quelque 14000 navires passent le canal chaque année, et contribuent ainsi pour une bonne partie à la richesse du pays. Les plus gros d’entre eux, connus comme Panamax, payent actuellement 400.000$ pour une traversée.
Le niveau moyen du Pacifique n’est que légèrement plus haut que celui de l’Atlantique (20cm) ; mais il y a cependant plusieurs écluses à franchir. En effet, le canal passe plusieurs lacs, dont le plus haut, le lac Miraflores est à 16 mètres au-dessus du niveau zéro. Ainsi les bateaux que entrent dans le canal montent d’abord jusqu’à ces différents lacs, pour redescendre vers l’autre océan ensuite. A chaque passage de navire, quelque 200 millions de litres d’eau douce sont déversées dans l’océan, ce qui constitue un souci majeur pour la gérance de l’eau. Jusqu’à présent la saison de pluie suffit à réapprovisionner en eau et à maintenir à niveau les lacs, mais, à cause de ce problème, le canal touche aux limites de ses capacités.
Malgré cela des travaux d’élargissement sont en cours, permettant bientôt le passage de bateaux bien plus grands, les Post-Panamax.
A Panamax ship, the biggest ones that can cross the canal