Lorsque hier nous nous approchions du refuge du Cotopaxi, les nuages bas et noirs se sont écartés pendant quelque temps, nous montrant enfin ce superbe volcan dans toute sa splendeur. Notre moral et remonté en flèche, et nous nous voyons déjà au sommet un jour plus tard.
Durant la nuit je fus réveillé par un sourd grondement: le vent violent était de retour. Notre plan était d'entamer l'ascension à minuit, mais un court coup d'oeil au dehors mettait déjà les choses au point. Le vent était tourné à léa tempête, et tous les alentours étaient couverts d'une couche de glace.
Mais nous étions ici pour grimper cette montagne, et pour le moins, nous allions essayer.
Vers 1h du matin, à la lueur de nos lampes frontales, nous nous mîmes prudemment en route. Tout de suite, la tempête nous frappait de plein fouet, et une fine pluie nous frappait les visages. Presque instantanément, nous étions complètement couverts de glace, rendant notre progression d'autant plus difficile. Mais nous continuions à nous battre, avançant péniblement, et lentement. Trop lentement.
Après 3 heures nous n'étions montés que de 500 mètres, même pas la moitié de l'ascension, mais nous avions dépensé bien plus de la moitié de notre énergie. Et nous dûmes nous rendre à l'évidence: Nous étions vaincus.
Restait que le chemin du retour.
Mais c'est cela la montagne, ce n'est pas l'homme qui décide. On n'est que tolérés, parfois même pas cela. Comme aujourd'hui.....
Le Cotopaxi, quelques heures avant notre tentative. Mais il ne voulait pas de nous.
Un renard à 4800 mètres
On est complètement couverts de glace, c'est le moment de rebrousser chemin
Le bras de Cédric
Mes lunettes....