Je suis assis sur la terrasse d’une belle maison à colombages et je viens de commander un « Eisbein » Parmi les autres clients de la Bierstube , je vois beaucoup de têtes blondes.
Les bières locales sont : Eisenbahn, Wunder et Baden-Baden.
Il fait 32 degrés à l’ombre. Des affiches vantent le prochain Oktoberfest.
Les haut-parleurs diffusent « Mein Hut, der hat drei Ecken » Mais, à bien écouter, je me rends compte, que la chanson est chantée en portugais.
Je suis à Blumenau, au Brésil ; la ville la plus allemande de l’Amérique du Sud. Il y a 150 ans Hermann Blumenau avec 17 compagnons fonda cette ville. Rapidement d’autres immigrants se joignirent à eux, la ville s’agrandit et prospéra. Aujourd’hui elle compte 300.000 habitants, chiffre qui se triple chaque année lors de l’Oktoberfest. Idem pour les prix des chambres d’hôtel d’ailleurs. Blumenau est l’une des villes les plus sures du Brésil, et l’une au niveau de vie le plus élevé également. Tout est beau, bien soigné et propre, très germanique. Même les automobilistes sont disciplinés.
L’Allemand n’est plus parlé que par les personnes plus âgées. D’ici une génération ou deux, on ne le parlera plus, dommage.
Il y a dans le centre historique quelques belles maisons à colombages, dans le plus pur style allemand. Les maisons de Vila Germanica, là où se tiennent l’Oktoberfest et le Sommerfest bihebdomadaire, sont malheureusement des imitations.