Hier j'ai reçu un mail du Panama, m'avertissant que le bateau que je suis sensé prendre pour passer en Colombie, lèvera l'ancre une semaine plus tôt que prévu. Alors, me voilà vachement sous pression, car si je le rate, il me faudra attendre un mois pour le prochain départ. Alors j'ai changé mes plans, et je me suis mis en route. En 8 jours je devrai passer 7 pays, et de plus j'aurai à faire une révision complète de ma moto durant ce temps.

Maintenant je suis a Belmopan, la capitale du Bélize. Drôle de pays: 9 fois plus grand que le Luxembourg, mais 300.000 habitants seulement. A Belize City, la plus grande ville du pays, j'ai vainement cherché le centre, il n'y en a pas tout bonnement. Idem à Belmopan, la capitale avec seulement 14000 habitants. Ce pays semble très pauvre. C'est le seul pays d'Amérique centrale où on parle anglais.  Belize fait partie du Commonwealth, la reine Elisabeth figure d'ailleurs sur les billets de banque.

Je commençais à désespérer de voir quelque chose, dont je pourrai vous parler, à part le premier flic corrompu de mon voyage. Mais entretemps je suis plutôt expérimenté avec les flics véreux, et je m'en suis tiré sans payer, une fois de plus.

J'ai pris quartier dans le seul hôtel de la ville, géré par de chinois. Quelle ne fut pas ma surprise quand trois couples bizarres sont entrés dans le restaurant chinois faisant partie de l'hôtel. Ils parlaient une drôle de lange. A ma demande, ils m'ont dit que c'était de l'Allemand, mais avec toute ma bonne volonté je ne comprenais pratiquement rien à ce qu'ils m'ont raconté. Ce sont des Mennonites, une communauté dont sont issus plus tard les Amish. Ici, au Bélize, ils sont trois communautés; ceux-ci vivent à Shipyard, au nord du pays. Poursuivis pour leurs croyances religieuses, ils ont quitté l'Allemagne il y a 5 siècles. Ils sont très pacifistes, refusent tout confort moderne. Certains n'ont pas encore l'électricité. Chose curieuse: Leurs tracteurs, s'il y en a, ont des roues en acier, le caoutchouc étant prohibé

Ces photos ne sont pas de moi. Malgré une très aimable conversation, les Mennonites n'ont pas voulu que je les photographie.