En quittant Alanya le défilé des grands hôtels s’arrête d’un coup, laissant la place à des bananeraies. C’est beaucoup plus joli, et pendant les prochains jours je n’aurai pas de souci de ravitaillement. Peu après la route se rétrécit, se dégrade et puis commence à monter. Progressivement on atteint 500 mètres pour redescendre aussitôt au niveau de la mer vers le prochain village.
Et ainsi de suite.
Mais jamais la route ne s’éloigne du bord de mer, il y a seulement l’altitude qui change, donnant plein d’angles de vue différents, les uns plus jolis que les autres, le tout au prix de pas mal de sueur.
A ce rythme là, je sens rapidement que je vais galérer.
Et plus tard je dois me rendre à l’évidence qu’aujourd’hui je n’atteindrai pas Anamour, la prochaine ville, distante de 140 km d’ Alanya, et mentalement je commence à me préparer pour ma première nuit de bivack.
Quand finalement j’ai la certitude que ce sera une nuit à la belle étoile, je me mets à la recherche d’un abri pour passer la nuit. Je choisis de squatter une cabane de berger, mais, une fois installé, je trouve que ça sent trop le bouc et je déménage au pied d’un grand pin. La nuit est fraîche, mais pas trop, et puis la vue panoramique sur la mer, avec coucher de soleil en prime, le tout depuis ma chambre à coucher compense de loin ce petit inconvénient
Pas de problème d'approvisionnement pour les prochains jours