Réflexions
Après près de 3 semaines de route, il convient de faire quelques réflexions.
Le plus simple el le plus logique est de comparer ce que j’ai vécu jusqu’ici avec mon seul autre grand voyage que j’ai effectué seul, mais en marchant: Ell-Santiago de Compostelle en 2002.
Du point de vue physique: Mon effort journalier est sensiblement le même, à savoir environ 6 heures d’effort. La différence est qu’ici (sans doute à cause de la chaleur) le temps total, pauses comprises est beaucoup plus long. Partant d´habitude vers 9 heures, je ne finis que vers 6-7 heures du soir; autant dire que je roule toute la journée.
A vélo je souffre moins. Bien sûr, le soir j’ai souvent mal aux genoux, surtout après des journées fort vallonnées. Faut dire aussi, que jusqu’à présent le terrain ici est beaucoup plus dur que lors de mon voyage à pied.
A pied, j’avais des ampoules dès le premier jour, et cela jusqu’au dernier. Une tendinite grave a même failli me faire abandonner, si on ne m’avait pas fait une piqûre à la cortisone pour me permettre de continuer.
Ici, le soir, je ne suis pas trop fatigué, je n’ai pas de problème musculaires, et grâce aux dimensions de mon vélo fait sur mesure, et ma position assez droite, je ne souffre pas des habituels douleurs à la nuque, que connaissent si bien les cyclistes.
Du point de vue expériences je suis assez déçu jusqu’à présent. Cela pourra surprendre, mais à vélo je suis trop rapide. Je passe trop vite et n’ai pas toujours le temps, ni l’envie de m’arrêter. A pied c’est différent. Chaque rencontre est la bienvenue. A vélo, les rares cyclistes que je rencontre dorénavant, sont certes des gens intéressants, mais les contacts sont futiles. On roule un peu ensemble, mais on se parle peu. Le trafic est trop intense, et il faut toujours faire attention.
Et c’est là toute la différence
A vélo, je dois me concentrer tout le temps, l’œil toujours figé à mon rétroviseur, prêt à parer à tout danger, à voir à chaque instant le camion qui va m'ècrabouiller. (Quatre situations dangereuses jusqu’à présent) Tandis qu’à pied, je pouvais me laisser aller. Je marchais des heures, je chantais, je me parlais tout seul, mon esprit s’envolait, le bonheur quoi! Je m’arrêtais quand je voulais, aux plus beaux endroits bien sûr, et je savourais chaque instant.
Ici, je m’arrête aux stations d’essence (ravitaillement oblige) et je bois un Coca aux arômes d’essence.
Bientôt je vais quitter le route côtière, j’ai bon espoir qu’enfin le vraies rencontres vont commencer
Rupi et Katarina, voyageant à travaers la Dalmatie