Ce matin le ciel était ci gris, que j’avais envie de m’enfouir sous ma couverture pour n’en plus sortir.
Inutile de dire que la pluie s’était remise de la partie.

Petit déjeuner à 10 heures seulement. Croque-monsieur, avec beaucoup de fromage et un charmant sourire de la serveuse qui ne parle pas un traître mot d’une langue que je connais. Alors j’essaye de me remémorer les quelques mots de Russe que j’avais appris lors mon expédition sur l’Elbrous. Pour le reste, il suffit de gesticuler. Je parle Luxembourgeois, elle Bulgare.

Petit détail intéressant:
En Bulgarie, pour dire oui, on secoue la tête, pour dire non, on la hoche.
Fou-rires garantis!

Le moral au plus bas, je repars pour un nouveau col, qui va m’amener à Borovets, une station de ski située à 1400m, la hauteur du Brennerpass.
Seule différence avec celui-ci: Il ne fait plus que 9°, et la pluie ne cesse de tomber.

Et puis: bonne surprise:
Le vent s’est remis de la partie, mais de derrière cette fois.
Et la gravité est mon amie: De 1400m je vais descendre jusqu’à 300m
Et je dévale les pentes. Dévaler, est un peu exagéré; je ne peux pas prendre trop de risques sur route mouillée avec tout le poids de mon vélo, qui risque de me faire sortir dans les virages.

Après 4 ½ heures de claquements de dents, tremblant de froid, je m’arrête à Pazardzik.

Moyenne du jour 22,3 km/h, sacré changement depuis hier.

Demain il fera beau, je le sens

Voilà qui n'était pas tout à fait prévu!