Jour 6: A la découverte de la lenteur
C´était le jour de la vérité: La montée de l´Arlbergpass. De 580m à 1800m.
Ce monde est injuste envers les cyclistes:
A 1200m il y a un tunnel.
Pour les voitures.
Pour les bus.
Pour les camions.
Pas pour les cyclistes
J´étais bon pour 600m d´ascension supplémentaires!
Je pédale, je tire et je tire.
Je transpire comme un forçat, je jure comme deux.
Je m´arrête, bois un Coca, repars, m´arrête, bois deux Cocas, m´arrête, et…… marche! Pour éviter de passer par les tunnels, que je juge trop dangereux à l´allure où je vais, j´ai emprunté l´ancienne route, mais, par endroits, celle-ci est trop raide! Alors je pousse.
Quelle leçon! Moi, qui de toute ma vie ai toujours voulu faire les choses le mieux et le plus vite possible, voilà que j´en suis réduit à pousser ma bécane.
Et puis, il y a Sten Nadolny avec son livre : “A la découverte de la lenteur” Il ne veut plus me sortir de la tête. Je l´ai lu il y a quelques années. Je ne savais pas vraiment qu´en penser, mais j´ai définitivement aimé. Et maintenant c´est moi qui suis lent. Je suis lent! Lorsqu´enfin j´arrive au sommet, mon compteur indique une moyenne de 12,5 km /h!
Descente vers Landeck.
Je suis á bout.
Mes genoux me font mal.
Avec Niki et Lisa Scheer au sommet de l´Arlbergpass