Quelle horrible journée !
Je vais vous épargner mes larmoiements habituels : désert, chaleur, vent contraire etc, etc. Vous connaissez la chanson
Pour d’obscures raisons nous avons cru intelligent d’emprunter l’expressway, c’est le nom des autoroutes en Chine. Belle connerie. Les routiers sympa en Chine semblent utiliser leurs pneus jusqu’à l’extrême limite, et bien au-delà sans doute. En tout cas, la voie de détresse, sur laquelle nous bagarrions avec le vent contraire (plus violent encore que d’habitude, je dois quand même le dire) était jonchée de détritus de pneus éclatés, explosés, ou morts d’une autre mort violente. Mais ces bouts de caoutchouc comportent presque tous également des fragments de fil de fer très fins, provenant de la carcasse en toile des pneus.
Et ce sont ces bouts de fil de fer qui nous ont amenés au bord de la crise de nerf. Et encore, nous étions bien. Mais le pauvre Jason, notre honorable guide Chinois adoré et vénéré, lui, était carrément au bord du suicide. Sur les 139 km de l’étape d’hier, nous avons eu TREIZE crevaisons ! Le plus hallucinant c’étaient trois crevaisons en même temps ! Bien sur nous n’avions pas autant de chambres à air de rechange, et nous (c.à.d l'honorable chauffeur Chen, et notre honorable guide Jason) avons dû réparer sur place, perdant énormément de temps. Et plus d’une fois il est arrivé, qu’au moment de répartir, un autre pneu avait rendu l’âme entretemps, et il fallait tout recommencer.
En tout cas, avec toutes ces pauses et interruptions involontaires, nous avons mis 10 heures pour rallier Jiayuguang, notre fin d’étape du jour.
Pauvre Jason! Jamais aucun de nous a connu autant de crevaisons
Parc a Yumen