La première journée fut courte et c’est bien ainsi : 69km sur terrain plat par des paysages peu intéressants. Cette première journée me faisait peur ; n’ayant pas fait de vélo depuis deux mois, je craignais une journée de galère, mais le tout s’est passé mieux que je ne le craignais. On a pris quartier dans un hôtel d’aspect peu rassurant, mais les chambres étaient correctes, à part que tout le village était en rupture d’électricité. A 23.30 h on frappe à notre porte : Police, contrôle d’identité. Décidément….
Le lendemain était donc la première vraie journée : 118 km à bonne allure. On a tous équipés nos vélos de pneus « slick » et on avançait vraiment bien, sur bonne route et souvent à l’abri de plusieurs rangées de peupliers. Comme on arrivait de bonne heure à Baicheng, notre ville-étape, on en a profité pour aller en voiture jusqu’à Tiereke, un site thermal, alimenté par une source d’eau chaude naturelle. Pendant longtemps on a roulé par des paysages où il y a mine de charbon après mine de charbon. Tout est noir, sale, déprimant. Quant au site, je m’attendais à une petite surprise, semblable à celle que j’ai eue l’an passé en Bulgarie, et je ne fus pas déçu. Cette fois-ci il s’agissait d’une vieille piscine à moitié remplie d’une eau boueuse, sale à souhaits. Mais l’eau au moins était bien chaude. Le soir, quartier à l’hôtel Baicheng. Cet hôtel appartient au gouvernement, et c’est le seul où nous avions le droit de descendre.